Dès le 6 Novembre prochain, les stades du Togo seront en ébullition à la faveur des championnats D1 puis de la D2 une semaine plus tard. Les 30 clubs réquisitionnées pour les compétitions auront à disputer 30 journées pour les clubs de l’élite puis 26 journées pour les clubs de la D2. Sommes toutes une bagatelle de 240 matchs en D1 pour une moyenne de 8 matchs par journée et 182 dans la série B pour une moyenne 7 confrontations la journée. Pour y arriver, la commission des compétitions de la FTF dans le but de rendre attractif le jeu a dû choisir et homologuer un certains nombres de pelouses afin de juguler à leur valeur les problèmes d’infrastructures aux normes réglémentaires que connaissent les sports togolais en général et le football en particulier.
Ainsi selon cette commission rien que 12 stades répondent aux exigences définies par la faitière c’est à dire des pelouses gazonnées soit en naturel ou en synthétique.
Il s’agit de 4 stades à Lomé: Ablogamé, Gbossimé, JCA et Municipal puis Womé, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Tsévié, Tabligbo, Aného et Kara. De ce fait en fonction des 422 matchs prévus toute division confondue(D1 et D2), il est clair que des difficultés pointes à l’horizon au vue de l’utilisation parfois abusive de certaines pelouses par rapport à d’autres.
Arithmétiquement, chaque pelouse devra accueillir en moyenne dans la situation actuelle 35,16 matchs au lieu des 15 en situation normale( si chaque équipe doit jouer 15 matchs à l’extérieur pour recevoir 15 à domicile en D1 puis 13 contre 13 en D2). Mais le constat cependant reste la situation du stade de Kara où cinq clubs du septentrion ont élu domicile pour y réceptionner leurs adversaires. Ainsi après les clubs autochtones Asko et Asck de Kara viennent s’ajouter As Binah, Kakadl et Sara à cause d’incompatibilité d’infrastructures dans ces localités. Le stade de Kara va donc accueillir à lui seul 75 matchs soit 17,77% des matchs et les autres les 347 restants soit 82,23%. Ceci dit, la propension à recevoir des autres est finalement de 31,54 matchs.
Etant donné les conditions, vues à la loupe, la question est de savoir si la qualité des pelouses peut permettre de résister au temps pour l’élaboration du beau jeu afin de satisfaire ce que la FTF cherche en prenant de telles mesures? Mêmes si elles sont salvatrices, ces mesures ne peuvent régler totalement les problèmes surtout de dégradation des pelouses à cause du surcharge répété des matchs et de la fragilité structurelle de certaines parmi elles. Dans la mesure du possible, il revient à l’Etat, à la fédération et les clubs de voir dans quelle mesure s’entraider pour maintenir les pelouses en bon état afin de garantir le beau jeu et au même moment garantir l’intégrité physique des joueurs.
Il en va pour la compétitivité des clubs et de la performance des joueurs. Si on veut avoir un football concurrencé, il faut mettre en place des infrastructures modernes une adéquation entre le modèle de jeu et les formations des encadreurs et des joueurs. A ce niveau, le football togolais est en déphasage avec les réalités de l’heure même si on tente de coller à la professionnalisation. L’idée est bonne mais le chemin est encore long.
Prosper l’Allemand AGBOKLOU