Mise en place depuis quelques mois, le comité de pilotage pour le football professionnel au Togo a présenté les conclusions de ses démarches. C’était face aux médias le 4 mai dernier au siège de la FTF. Wilson-Bahun Tètè, membre du Comex de FTF et président de cette commission a expliqué les donnes par rapport à ce dossier.
” On ne veut plus de l’amateurisme, mais on veut un véritable professionnalisme avec l’accompagnement de l’Etat et surtout la formation des joueurs et des entraineurs puis également la mise en place de véritables Centres de formation. Le professionnalisme sera à deux niveaux, la Ligue 1 et la Ligue 2. Des clubs bien renforcés, capables d’attirer le public, capables d’aller bien représenter le Togo. Il y aura un club par préfecture et au plus 4 clubs à dans le grand Lomé. Il y aura une 1ère Ligue de 14 clubs puis un 2nde Ligue de 16 clubs mais des clubs structurés qui ne sont plus des associations mais des sociétés sportives. Au début de chaque saison, l’Etat va mettre à la disposition de chaque division: Ligue 1; 70 millions puis Ligue 2, 60 millions pour commencer. En tant que Président; je souhaite que cet effort soit augmenté au fur et à mesure que le football togolais va renouer avec le succès.” Tel est en substance les propos du Président de la commission.
Pour les problèmes des infrastructures, l’autre pan de l’histoire, selon Me Wilson-Bahun Têtê, les doléances sont portées à l’attention des autorités compétentes” Celles-ci vont de la construction de nouveaux stades à la réfection de ceux qui sont opérationnels.” Pour l’heure rassure, l’émissaire de la FTF; “les infrastructures habituellement opérationnelles serviront au démarrer au cas échéant.” L’inconnu dans l’affaire reste le calendrier de démarrage.
LE VIN EST TIRE, IL FAUT LE BOIRE?
Le vin est tiré, faut-il le boire selon le document? Beaucoup de questions restent sans réponses. La pratique du football professionnel ou celui du haut niveau se limite-t-elle rien qu’aux questions de sous où à celles liées aux infrastructures ? Ce sont là des questions qui taraudent les esprits. Certes l’argent dit -on est le nerf de la guerre mais le premier outil pour un footballeur reste indubitablement la pelouse or dans la situation actuelle, le peu qu’on en a ne sont suffisamment entretenus. La réponse est de soi mais il va s’en dire que beaucoup de choses manquent dans le menu .
A ce stade, on parle de Joueur professionnel, c’est à dire un athlète qui vit de de son art. Et pour cela le talent est une évidence mais il faut des préalables Or dans le contexte togolais, les clubs, du moins ceux qui animent les championnats D1et D2 sont des associations et non des sociétés sportives. Le football a un enjeu commercial et génère de gros sous. C’est un marché de talents qui attire les avidités sources de concurrence. Le Togo est il vraiment prêt pour ce challenge? Avec quels archétypes de joueurs et d’entraineurs? Au-dela des subventions, il faut disposer des ressources conséquentes afin de bien payer les joueurs. Les salaires sont aussi un point d’encrage du processus. On ose croire que la coercition ne puise agir sur la volonté des autorités de hisser le sport-roi au sommet mais il faut d’abord aller aux normes sinon, on jettera les perles aux pourceaux. Il faut mettre d’abord les structures de bases pour créer un environnement favorable à la pratique du professionnalisme.
Le temps presse-t-il pour cela? Dans tous les cas les tractions sont en cours mais il faut prendre plus de temps pour bien fignoler le processus. Dans ce cas, aller à l’école des pays du maghreb serait utile pour avancer afin d’éviter les déboires. Là-bas il y a du concret. Alors qui veut voyager loin , ménage sa monture.
Prosper l’Allemand AGBOKLOU