Ils sont 26 Éperviers à l’assaut de l’Afrique. C’est du moins le nombre des joueurs que Paulo Duarte, le sélectionneur national du Togo a convoqué pour les deux derniers matchs des éliminatoires de la CAN 2024 en Côte d’Ivoire. Deux sorties “suicidaires ” qui les attendent contre Eswatini dans ce mois de juin en Afrique du Sud puis en septembre à Lomé face au Cap Vert. Deux matchs charnières qui définiront du statut de l’équipe nationale en route pour la prochaine CAN . La situation si alarmante, Paulo Duarte et ses hommes, derniers de leur groupe avec deux points, ont l’obligation de résultat c’est à dire gagner leurs deux matchs pour espérer monter sur la 2nde marche du podium qualificative et souhaiter au même moment que le Cap-Vert s’étiole.
LES EPERVIERS SONT DOS AU MUR
La mission est compliquée voire impossible dans la mesure où le challenger direct n’a besoin que d’un match nul pour gagner le fameux sésame. Pour autant, le verre est à moitié vide pour les Éperviers contrairement aux Cap-Verdiens qui en ont le leur plein car avant d’affronter le Burkina Faso, les “Requins Bleus” avaient déjà fait l’essentiel. Ils n’ont besoins que d’un match nul et face à une équipe comme le Burkina Faso déjà qualifiée, ils n’avaient plus la mer à boire. En plus si le match devrait se jouer à Praia( mais pas au Maroc) alors quoi de plus intéressant pour les locaux qui n’avaient qu’à bénéficier de l’avantage du terrain et du public pour gagner la bataille.La tâche dans ces conditions devient coriace pour le Togo puisque même s’il faut jouer l’Eswatini. L’ amère expérience du match aller reste encore frais dans les mémoires à cause du surprenant score réalisé à Lomé 2 à 2 alors que les Eperviers partaient hyper favoris mais quelle ne fut la déception. Rien n’est donc sûr que le dernier du groupe(Togo) puisse aller faire la différence en terre hostile parce que les “Botswanais” ne sont pas des enfants de choeur, ils vont eux aussi jouer pour ne pas perdre puisqu’ils ont les même chances à défendre dans ce postulat que leurs adversaires du jour parce qu’ayant toujours la possibilité de se qualifier s’ils remportent leurs deux matchs restants.
EPERVIERS QUELLES POTENTIELLES?
Ceci étant, dit on en passant, les Éperviers ont ils les moyens pour réussir cette mission? L’effectif dont dispose Paulo Duarté et la stratégie de son staff technique sont ils à la hauteur de ce marché de “silures”? Les joueurs ont-ils envie de mouiller vraiment le maillot? Voilà des interrogations qui obligent à se demander si les espoirs sont toujours permis. Pour se donner des certitudes, l’équipe a joué en amical et battu le Lesotho 2 buts à 0 ce mercredi. C’est peut être le déclic; ne sait-on jamais pour jauger de leur capacité. Loin sans faux dans le même temps, le Cap Vert en se mesurant au Maroc, 1/2 finaliste de la dernière coupe du monde à réalisé le match nul ce qui démontre le caractère incommensurable de la situation et qui confirme les interrogations faites plus haut c’est à dire le Lesotho comparé au Maroc. Les signes avant coureurs sont nombreux au vue des situations mais par patriotisme et par les affirmations et l’engagement prononcés par les joueurs à travers leur capitaine Djene Dakonam, les aficionados continuent d’espérer au miracle et ce serait à partir du match du 18 juin, c’est à dire battre l’Eswatini si non plus rien. Le doute comme le dit quelqu’un on peut toujours espérer. c’est la fin qui justifie les moyens. Mais encore que pour certains, les Éperviers ne disposent pas de joueurs à fortes potentielles comme l’ont été ceux de 2006 ayant conduit le Togo à la coupe du monde, il y a de quoi à craindre. Le niveau peu reluisant pour prétendre aller à la grande messe du football continental. La compétition, elle-même est une jungle où les plus forts piétinent les plus faibles, les Éperviers en reconstruction pour ainsi reprendre les propos d’un dirigeant sportif, sont-ils capables de défoncer les montagnes? Si c’est non qu’on aille à la reconstruction puis quand la fondation est bien posée, tous verrons la solidité du mur pendant ce temps, on peut aller à la CAN sans soucis.
La liste que voici, comprend peut de joueurs matures et expérimentés à l’exception de Djene Dakonam et Alexis Romao pour ne citer que les deux malgré le retour Placca-Fessou Mêmê. Il en faut plus pour y arriver, il n’y a pas du ridicule ni de fatalité si on reporte les ambitions, ce n’est que reculer pour mieux sauter.
Prosper l’Allemand AGBOKLOU