A quoi sert le DTN ?

Depuis sa nomination en décembre 2020, Gneni Sebabi peine à se faire une place au sein de la fédération togolaise. Pis, tous ses projets sont retoqués. Comment donc reconstruire dans ces conditions ?

Une nomination controversée 

L’histoire se répète. Les DTN se succèdent et sont tous aussi inutiles. Aucun procès d’intention de notre part, mais les faits en disent long sur l’inertie de ce département, si stratégique pour le développement du football togolais.

Camélio Akoussah, Lanou Elitsa ont précédé Gneni Sebabi sans grand succès et sans moyens. Mais fallait-il s’attendre réellement à un autre scénario après les multiples rebondissements de l’appel à candidatures ?

Rappel des faits. En mai 2019, une note signée par le président de la FTF porte sur le choix de Tchanilé Tchakala comme directeur technique national. Un courrier qui aurait été adressé au ministère des Sports sans pris en compte, puisque le processus a été relancé et qui a abouti à la nomination de Gneni Sebabi, jusqu’alors sélectionneur des U20 et président de l’Association des entraîneurs de football du Togo (AEFT) .

Rôle et mission de la DTN

« Le directeur technique national (DTN) est un technicien de très haut niveau dans sa spécialité sportive. Il coordonne l’action du personnel technique de la direction technique nationale. Il contribue à la définition de la politique fédérale, en assure l’application et en évalue les résultats ». Sans nous attarder sur le pedigree de Gneni Sebabi, ce dernier a la mérite d’avoir mis en place une équipe pour phosphorer et faire avancer schmilblick. Il est fréquent de voir le DTN, calepin en main au stade pour les matchs du championnat et accompagner les différentes sélections nationales dans leurs préparatifs. Sans doute insuffisant pour celui qui doit définir l’horizon du football togolais.

Quelles réalisations depuis la nomination de Gneni

Un stage d’entraineur cornaqué par un expert belge, Jules Kileba proche de Michel Ametodji, membre du comité exécutif de la FTF. Maigre réalisation un an après sa prise de de fonction. Le hic, le DTN propose, mais n’est pas suivi par le Comex. Pis, ce dernier et son équipe accumulent huit mois d’arriérés de salaire. Comment réussir dans ces conditions. « Le pire c’est que les rares projets soumis qui sont validés sont pilotés par d’autres personnes de l’administration de la FTF », admet un cadre de la fédération.

Dans les coulisses, il se murmure que le DTN a été très actif dans l’élaboration et la conception du format des championnats post-covid. Rien d’exceptionnel au regard de la saison minimaliste qui s’est déroulée sur deux mois.

Quid de la formation des entraineurs ? Quid de l’organisation des championnats de jeunes ? Quid de la structuration des sélections de jeunes ? Des interrogations qui trouveront leur réponse dans l’absence de vision du président de la FTF, qui s’illustre par un courtermisme prononcé.

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