LE NID DES EPERVIERS EST-IL HANTÉ?

Tout va mal pour le football togolais c’est ce qui ressort du comportement des Eperviers. L’équipe nationale sur la route de la CAN  Côte d’Ivoire 2023  a joué du rock  face à l’Eswatini et au Cap-Vert lors de ses deux sorties initiales lors  de ces éliminatoires. Pourtant nul ne présageait aux Eperviers  ce destin teinté d’incertitudes et de désolation en ce début du mois de juin. Mais malheureusement  contre toute attente tout est allé mal dans l’esprit d’une équipe qui longtemps disparue de la scène de l’efficacité  sortait peu à peu des ténèbres après les années de vaches maigres de Claude Leroy . Résultats des courses un match nul à domicile et une défaite à l’extérieur.  .

Tous , du Président de la République au dernier des togolais  attendent  une victoire certaine  devant les Swazis censés être le petit poucet du groupe. Les Eperviers eux jouant à domicile croyaient en leur destin mais en fin de compte  le tableau afficha 2 buts partout . Un match nul aux allures de défaite en ce début de soirée de ce vendredi commémoratif du 03 Juin , le 15è anniversaire du drame de Lungi. Ce fut de la mer à boire que seule une victoire des Eperviers pouvait atténuer. Non les martyrs de Lungi n’ont pas été honorés.

Quatre jour plus tard, ce fut un mardi noir  au Maroc ou l’on croyait à la rédemption, hélas, c’est  le pire qui arriva . Les Poulains de Paulo Duarté  se sont étiolés  du bout au bout du temps 2 buts à rien. C’est la goutte qui va déborder le vase.  Cependant avant  ces deux sorties , tous les signaux étaient au vert. Les joueurs et le staff technique sont mis  dans les conditions idoines. Du ministère des sports à la FTF, tout était au beau fixe, la mobilisation était à son paroxysme. La contribution des  médias n’étant pas du reste. Dieu seul sait si les fans du foot togolais n’avaient pas confiance en leur équipe. Bref l’environnement autour des Eperviers était bon enfant du moins en apparence et tout le monde attendait sans se douter  l’équipe à la porte de Abidjan 2023 à partir de ce 03 Juin. Mais que de déception et de désillusion qui ouvraient la voie  aux diatribes et à  des commentaires sans lendemain.

Le Togo a perdu devant les Requins Bleus du Cap-Vert par 2 buts à 0 à l’issue du  2ème match. La polémique s’enfle aussi bien  que l’amertume et c’est l’occasion pour certains qui suscitent la diabolisation et la calomnie. Les vieux démons reviennent et chacun y va de ses commentaires comme si le ciel a rejoint la terre. L’état d’âme révèle au grand jour les multiples ressentiments au sein de la famille du football togolais. Le nid des Eperviers est-il  hanté ? La question suscite plusieurs réflexions.

                                           Des polémiques autour des Eperviers

Au lendemain déjà  du match nul face à  l’Eswatini, l’ancien capitaine des Eperviers Sheyi Adebayor n’est pas allé du dos de la cuillère. Il porte un doigt accusateur vers les autorités sportives et l’encadrement technique. Il n’a pas manqué de ce fait de révéler les mauvais choix de Paulo Duarté et en même temps le refus de ces autorités de l’associer personnellement à la gestion du football et notamment celle de  l’équipe nationale. Ses critiques sur les réseaux sociaux montrent clairement que l’ancien de Man City n’est pas en communion avec l’équipe. Sa sortie  assermentée de polémiques sur cette contre-performance des Eperviers  va donner du grain à moudre à certains. L’enfant terrible du football togolais pense à lors détenir  la solution  pour  la réussite de  l’équipe nationale dont il se réclame l’ ADN. Certains  lui donnent raison mais pour la majorité ce  n’est pas le cas.

Avant lui c’est Ousmane Bodé, l’ancien intendant des Eperviers  qui a levé le ton dénonçant le manque de loyauté des autorités en vers lui  pour le non payement de 25 millions représentant le montant des primes qu’elles lui devaient lors de sa participation à la coupe du Monde 2006 en Allemagne. Ce dernier dit avoir la solution pour remettre les  Eperviers sur le chemin du succès mais exige à fortiori  le règlement du contentieux financier. Ce dernier affirme pouvoir débloquer la situation au cas ou l’argent lui aurait été versé.

Mises  bout à bout les deux situations amènent à établir une corrélation entre la normale et la paranormale. Même si Shéyi relativise ses propos vers une approche sentimentaliste; il n’en demeure pas moins que ses idées rejoignent celles de Bodé parce que la finalité réserve le droit de savoir que le nid des Eperviers serait hanté par des idées machiavéliques et des actes malsains dont se servent certains pour créer du désordre dans le but de tirer certains avantages.

Dans le cas présent; la route est  encore longue pour aboutir à la qualification. Alors que doit on faire pour exorciser le mal. Faire selon Shéyi en l’intégrant au staff des Eperviers et en même temps rembourser les 25 millions à Ousmane Bodé? L’on ne saura le dire cependant l’épée de Damoclès continue de planer au-dessus des Eperviers. La balle est dans le camp des décideurs. Septembre n’est pas loin.

Prosper l’Allemand AGBOKLOU 

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