La CAN féminine Maroc 2022 était finie pour les joueuses togolaise depuis leur débâcle lors du match contre la Zambie à la dernière journée des phases de groupe et pourtant ce fut le match de l’espoir.
Les filles de Tomety Kayi devraient battre leurs adversaires pour prétendre aller loin, hélas leurs bravoure et détermination n’ont jamais suffit pour soulever les montagnes, la gamme des Copper Queens et 3e défis à relever étaient au dessus de leur capacité, les EPERVIERS sont battus à plat couture 4 buts à 1. Résultat des courses, 1 petit point en 3 confrontations, la note n’est pas passée.
Aveu d’impuissance caractérisé ou absence de prestation au haut niveau de l’équipe ? Les uns et les autres y compris la coach reconnaissent un manque de niveau. Le football togolais n’a pas encore atteint la référence de compétitivité au plus haut pour combattre d’égal à égal avec des adversaires mieux organisés.
La Tunisie, le Cameroun et la Zambie , les adversaires du Togo étaient tous en 1/4 de finales. Ceci montre la différence de niveau entre les Eperviers dont la majorité évolue dans un championnat amateur ou si loin dans des clubs peu réluisant et les autres. Ce qui prouve à suffisance que du travail reste à faire.
D’ailleurs les statistiques le démontrent suffisamment et nul ne peut dire le contraire: 9 buts encaissés pour un ratio de 3 buts encaissés par match et 3 buts marqués qui se rapporte à 1réalisation match .
Pour le reste le tableau ne parait pas si rélusant mais interpelle vis à vis des donnes.
Les EPERVIERS ont eu moins de présence dans la surface de buts de leurs adversaires mais au contraire en ont subit. Ce manque d’efficacité offensive prend en compte tous les matchs et se résume à ceci : 2 coups de pieds de coin(0,66/m) , 3 positions de hors jeu (1corner/m) et 3 buts marqués (1but /m.) Le constat paraît clair, les Eperviers ont été plutôt sur la défensive ce qui dénote des 10 cartons jaunes écopés (3,33cj/m), d’1 carton rouge (0,66cr/m) et de 37 fautes commises (12,33f/m).
En dehors de ce que l’équipe n’a pas eu d’impact dans tous les secteurs du jeu, elle n’a eu que 42,66% de possession pour 694 passes dont seulement 395 réussies(56,91%). Les passes réussies se sont souvent plus en dehors de la surface adverse.
Sur l’effectif des 23 joyeuses:
– neuf ont joué tous les matchs:( Amouklou, Assignon, Kaglan, Gake, Woedikou, Gnintegma, Sama, Gace puis Yaya toujours remplaçante );
-cinq ont été utilisées pour 2 matchs : (Dogbe, Konou ,Dogli, Badate et N’djambara,);
– quatre ont fait un seul match:(Djankalé, Adinda, Dogbé ,Kadanga);
– cinq joueuses sont restées sur les bancs sans grignoter la moindre minute du temps de jeu: Gantim, Dialou, Hatto, Manou et Dowantanti.
Au vue des faits, dix-huit joueuses(78,26%)ont été utilisées pour les trois matchs et le staff a eu à faire 4 changements contre la Tunisie, 1 seul face au Cameroun ( pour le seul match réussi ) et 5 contre la Zambie, somme toute 10 changements.
Le moins qu’on puisse dire est que le manque d’expérience a basculé les susceptibilités vers la désillusion mais aussi le rêve de briser les obstacles. Certes le ridicule a été évité mais reste beaucoup à faire pour atteindre le haut niveau.
Beaucoup ont appris, la FTF , le staff technique et les joueuses et les décideurs qui sauront tirer les conclusions importantes. La compétition est terminée il faut repenser l’avenir à partir des erreurs pour parvenir aux normes. Tométy Kayi et son staff ont du boulot…..
Prosper l’Allemand AGBOKLOU .