ÉLIMINATOIRES CAN ABIDJAN 2024, J3-J4 ÉPERVIERS ENTRE MÉFORME, ABSENCE DE PATRIOTISME ET DEVOIRS. QUE FAIRE ?

Qui veut voyager loin, ménage sa monture dit-on. Dans moins de trois semaines les Éperviers du Togo affrontent les Étalons du Burkina Faso dans le cadre des éliminatoires de la CAN Abidjan 2024. Mal partis avec un petit point en deux journées, Paulo Duarte et ses poulains n’ont plus droit à l’erreur d’autant plus que leur sort se joue à travers cette double confrontation face au meilleur du groupe qui de son côté n’a pas fait de détail avec 6 points en deux sorties. Une  équation difficile à résoudre à cause de ses multiples inconnus. Parmi ces inconnus,  la méforme  de certains  joueurs expatriés et l’indiscipline  dont font l’objet les joueurs et la complaisance supposée ou le manque d’autorité des dirigeants et  de l’encadrement technique.

Commençant par   les “Rocks Stars” présents  en équipes nationales, ce sont de ces joueurs convoqués qui viennent mais n’affirment jamais leur envie de mouiller le maillot. La problématique a pris de l’ampleur et comme une gangrène qui ronge la sérénité et le sérieux dans la préparation de l’équipe. L’atmosphère autour  des Éperviers à l’approche des échéances et joutes africaines ne sont jamais les plus saines. Elles sont assujetties à  de l’insouciance du côté  de certains  joueurs convoqués qui ne  font pas  dans la dentelle au vue et au su des responsables qui allient complaisance et favoritisme vis à vis de leurs “Protégés”.

On se rappelle du 1er regroupement, à Antalya dans le cadre des journées FIFA où certains joueurs pas des moindres se sont donnés au libertinage sexuel sur une jeune fille du coin. Cela a valu de sérieuses réprobations des autorités locales et perturbation dans le programme des préparatifs. La justice turque s’en est même mêlée puis il a fallu des négociations pour les libérer. De tels comportements  récurrents  interpellent le Comex de la FTF et le ministère des Sports et des loisirs qui malgré la mise en place du code de bonne conduite, n’arrivent pas à tuer le ver dans le fruit. C’est vraiment dommage. 

Les nations qui ont réussi dans ce domaine ont fait l’objet de discipline formelle dans l’organisation du travail. Hors autour des Eperviers où trainent des cas d’indiscipline comme constatés  lors du dernier regroupement qui a précédé le match face à Eswatini à Lomé pour la 1ère journée des éliminatoires de la CAN Abidjan 2024. Certains joueurs de sources fiables avaient fait du prosélytisme, cette vieille pratique qui consiste à faire la compagnie des filles de joie la veille du match dans leur hôtel avec la complicité de passeurs identifiés. Une débauche d’énergie qui participe au manque de concentration des joueurs facteur inébranlable des échecs.

A la veille de cette double confrontation face au Burkina Faso, il y a lieu d’interpeller le Comex à ce qu’il veille à l’instauration de la discipline et aux sanctions à ceux qui vont aller à contre courant de ces mesures. Ce n’est que par-là que les Éperviers peuvent sortir du mieux qu’il paraît. 

L’autre pan des manquements auprès des Éperviers est sans nul doute la méforme de la plupart de ses joueurs. C’est visiblement les maux qui caractérisent le statut des joueurs togolais évoluant à l’étranger. Contrairement à d’autres nations à l’instar de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria , du Burkina Faso, la majorité des joueurs togolais ne brillent que par des étincelles dans des clubs peu reluisants voire exotiques. Ils n’ont pour la plupart pas assez de temps de jeu. Hormis les cas de Illas Bebou de Hoffenheim (D1 Bundesliga) et de Djene Dakonam de Getafe(D1 Liga espagnole) et dont les clubs ne sont pas au mieux dans leur championnat, le reste avec un peu de recul si on fait exception du cas de Fo-Doh Laba, évoluent au niveau des D2 et voire en national. L’écart est apparemment trop grand comparativement aux Burkinabé dont les joueurs sont plus en lumières parce qu’ils jouent au niveau élevé en France, en Angleterre, en Allemagne, au Pays Bas et en Afrique sans compter d’autres destinations remarquées.

Si les objectifs des dirigeants sont vraiment portés vers la qualification alors il faut mettre toutes les chances de son côté pour éliminer les incertitudes et les insanités colportées par certains faits valoir. Que faire ?Il faut éviter les virées nocturnes, la débauche , les manques d’envie et de patriotisme et faire confiance aux joueurs frais et operationnels.

Il y a déjà eu deux CAN à 24 qualifiés sans le Togo. Que faire ? Vaincre le signe indien les  déboires et les déchéances pour du sérieux. A bon attendeur, salut.

Prosper l’Allemand AGBOKLOU 

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