Il y a parfois des événements heureux qui rendent tristes l’homme au vue de la situation. C’est ce à quoi assiste-t-on dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2023 pour les Éperviers du Togo. En effet, les footballeurs togolais appelés à battre inconditionnellement l’Eswatini lors de cette 5è et journée des éliminatoires de la CAN 2023, ont bien réussi leur mission par contre leur souhait de voir le Cap Vert s’étioler devant le Burkina Faso celui d’un rêve immense devenu un fiasco. Pour avoir gagné , les “Requins Bleus” ont mis fin à tout espoir de qualification des Éperviers à la prochaine CAN. Aussi pourra-t-on qualifier la victoire du Togo face à l’Eswatini, d’un triomphe sans gloire car malgré leur bonne prestation, Djene Dakonam et ses coéquipiers vainqueurs par 2 buts à 0 sont tombés. A l’opposé les Cap Verdiens qui ne devaient pas selon les calculs gagner, l’ont fait agréablement devant les Étalons du Burkina Faso 3 buts à 1. En ce moment le Togo n’a que 5pts et à une journée de la fin des matchs de groupe, le Togo est disqualifié en clair éliminé. Et l’histoire se répète, les Éperviers n’iront pas à la CAN en CI en 2024 comme ce fut pour leurs “pères” il y aura 40ans ( en 1984). C’est donc le Burkina Faso et le Cap Vert qui se qualifient avec 10pts chacun, ils sont à l’abri de toute surprise désagréable quoiqu’ils aient encore un dernier match en septembre.
Le vin est tiré, il faut le boire:
Cette élimination est la conséquence de plusieurs facteurs inhérents à l’improvisation, à l’amateurisme et de l’à peu près affirme un observateur. Depuis bien longtemps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, les aficionados du football togolais sont encore loin d’imaginer les années de gloire du football national. La conséquence de l’absence de planning et du management efficient caractéristique du manque de savoir faire des acteurs qui veulent construire la maison par le toit sans jamais poser les bases d’une fondation réelle. La recherche de solutions durables, la formation des viviers, le financement des infrastructures et la volonté de donner une réponse adéquate et durable au succès du football au Togo passent par les équipes des jeunes, les U13, U15, U17, U20 parce que sans cela, il n’y a pas véritablement de solutions à long terme. La preuve en est que toutes les équipes du Togo engagées sur le continent sont éliminées; toutes catégories confondues.
La dernière participation des Éperviers à une CAN remonte en 2017 lors de la 31è édition au Gabon avec au bout une participation “aux pieds nickelés”. Mais chose étonnante, depuis le passage à 24, les Eperviers n’ont jamais été qualifiés, et l’on se demande si les dirigeants en sont conscients . C’est là où le bas blesse. Le public sportif togolais est une fois encore sevré du bonheur de la grande messe du football africain, quelle aberration si tout près la Gambie, la Sierra Leone, la Guinée Bissau et bien d’autres lutins réalisent des prouesses dans ce sens. Chose allucinante, la reconstruction tant annoncée tarde à se réaliser. De Claude Leroy à Paulo Duarté, les choses tardent à se réaliser. Le bout du tunnel paraît inaperçu dans la mesure où l’on ne semble pas voir clairement les choses augurer dans bon chrysanthèmes même s’il y a eu un léger mieux lors du dernier match contre le Swaziland, c’est sporadique.
A quoi rime la reconstruction?
Depuis son arrivée, Paulo Duarte a apporté du sang neuf et un rajeunissement à l’effectif doublé de l’apport des binationaux ce en grande intelligence avec le manager de l’équipe nationale Serge Akakpo. Mais le moteur s’est toujours grillé à cause des approches peu orthodoxes voire approximatives pour ne pas dire inopportunes engendrées par ce duo. Si a 37 ans, Alexis Romao continue d’être appelé en sélection, c’est qu’il y a un problème. La relève est loin d’être assurée et le Togo n’est pas au diapason des alternatives crédibles. Jamais les Éperviers n’ont joui d’une parfaite assise au cours de leurs sorties. Des déchets technico- tactiques ont souvent jalonné leurs prestations. Incapables la plupart du temps de se mettre à l’abri du danger, le football togolais va dans l’abîme si l’on y prend garde. Peu inspirée l’équipe nationale multiplie souvent des contre-performances avec des résultats mitigés. La preuve en est qu’en 5 sorties, les Eperviers ne comptabilisent qu’une seule victoire pour 2 défaites et 2 nuls. D’ici là, les dirigeants doivent prendre le taureau par les cornes. La CAN 2025 pointe déjà à l’horizon. Aux grands maux, les grands remèdes.
| EQ | MJ | V | N | D | BP | BC | DIF | PTS | RGS |
| B.FASO | 05 | 03 | 01 | 01 | 8 | 5 | +3 | 10 | 1er |
| C.VERT | 05 | 03 | 01 | 01 | 8 | 6 | +2 | 10 | 2è |
| Togo | 05 | 01 | 02 | 02 | 5 | 6 | -1 | 05 | 3è |
| Esw | 05 | 00 | 02 | 03 | 4 | 10 | -6 | 02 | 4è |
Prosper l’Allemand AGBOKLOU
